Budget 2025 : enfin du courage !!!
Depuis l’année 2020, notre pays a accumulé 865 milliards d’euros de déficit budgétaire. Avec une accélération du déficit en comparaison des années antérieures qui représentent 416 milliards.
C’est criminel. C’est insupportable. C’est insincère. Telles sont les expressions dans les couloirs même du ministère des finances. Et les français devraient hurler leur colère ! Le bilan du macronisme est catastrophique.
La réponse est bien sûr dans la baisse de la dépense publique. On nous l’annonce. On annonce aussi, et encore une fois, une hausse des impôts.
Parmi les difficultés de baisser les dépenses publiques, l’organisation du gouvernement en départements ministériels n’est pas la moindre. Pour y avoir travaillé pendant quelques années, en lien direct avec le cabinet des Ministres, j’ai pu l’observer de près.
La dépense est décidée par chaque ministère et l’on qualifie de « grand ministre » celui qui parvient à augmenter son budget plus que ses collègues des autres ministères. Chaque ministre se bat donc en usant de ses relations directes avec le ministre des comptes publics, avec le ministre des finances, avec le premier ministre et avec le président de la république. Selon son poids politique, selon l’ambiance du moment, selon les dernières manifestations et engagements pris face à l’actualité, les arbitrages seront favorables ou moins favorables.
Et on multiplie ainsi les négociations entre la direction du budget, le ministre des comptes publics et chaque département ministériel. La direction du budget tente d’opposer à chaque moment des éléments plus rationnels pour tenter de diminuer ou au moins d’atténuer l’inflation générale des demandes. Les hauts fonctionnaires du budget, rompus à tout ce théâtre, ont quelques succès, qui peuvent être remis en question par un arbitrage du PM (le Premier Ministre dans le langage des hauts fonctionnaires). Tout ce petit jeu entre amis ne peut conclure qu’à une augmentation permanente et continue des crédits octroyés à l’action publique. Avec un PR (le Président de la République) qui prône le « en même temps », les fissures dans la rigueur sont permanentes et on a pu observer à de nombreuses reprises combien les arbitrages proposés par le ministre des finances étaient rejetés par le PR. Il faut finalement une ligne claire et un grand courage pour imposer une baisse de la dépense publique. Il faut bien observer que la France est dépourvue de ces deux qualités essentielles depuis bien longtemps et de façon caricaturale depuis la présidence de M. Macron. Ainsi, dans le budget initial 2024, toutes les missions budgétaires augmentaient ! Tout le monde est prioritaire.
Du côté des recettes, c’est plus simple. Une seule décision suffit, celle du PM ou celle du PR selon que l’on soit en cohabitation ou pas. La décision consiste à arbitrer entre « pas d’augmentation des impôts » et on laisse augmenter le déficit public, ou bien d’adopter la litote de l’« ajustement fiscal » pour limiter le déficit, et faire face à toutes les dépenses retenues au nom de la justice sociale, de la défense des services publics, du réchauffement climatique, de la nécessaire protection des français, ou encore de la préservation du pouvoir d’achat des jeunes ou de retraités…
L’absence de courage est la cause de la montée incroyable de notre dette publique depuis 50 ans. Pas un seul budget à l’équilibre et aujourd’hui 3 200 milliards d’euros de dette qui met notre pays dans les mains de ses créanciers chinois ou du moyen orient. C’est tout simplement une honte pour notre pays.
Il est urgent de retrouver le sens des responsabilités et du courage. Il faut savoir dire non à la dépense publique et appeler les français à l’effort, au travail, à la solidarité. Et il faudra le faire sous les quolibets de la gauche qui va crier très fort à l’injustice, au matraquage, à l’austérité. Mais il faudra avancer. Sans quoi nous aurons la hausse des impôts, et aucune baisse des dépenses.
M. Barnier, tenez bon, vous êtes sans doute notre dernière chance.